Il suffit d’ouvrir son téléphone pour s’en rendre compte : les contenus nous inondent. Vidéos, podcasts, stories, articles… chaque jour, des milliers de créateurs partagent leur vision du monde, racontent leur histoire, ou transmettent un savoir. Pourtant, derrière ces publications qu’on “like” en un clin d’œil, il y a un réel engagement, souvent invisible. Et plus encore lorsqu’il s’agit de créateurs de contenu locaux.
Alors, pourquoi est-ce si important de les soutenir ? Pourquoi ce petit geste – parfois un simple abonnement ou une contribution de quelques dinars – peut-il réellement changer les choses ?
Prenons un instant pour aller au-delà des écrans, et comprendre ce qui se joue.
Derrière chaque contenu, un humain, un effort, un rêve
Créer du contenu, ce n’est pas appuyer sur “publier” et attendre des vues. C’est souvent passer des heures à écrire, filmer, monter, douter, recommencer. C’est investir dans du matériel, chercher des idées, affronter parfois l’indifférence ou les critiques. Et surtout, c’est croire suffisamment en soi pour partager un morceau de sa vie, de sa passion ou de son expertise.
Pour un créateur ou une créatrice en Tunisie, ces efforts se heurtent souvent à des réalités économiques contraignantes : manque de moyens, peu de soutien institutionnel, rareté des partenariats locaux. C’est là qu’intervient le soutien direct du public. Et c’est là que vous entrez en jeu.
Soutenir les créateurs de contenu locaux, c’est encourager la culture de chez nous
Il y a une richesse unique dans ce que produisent les créateurs tunisiens, algériens, marocains, ou plus largement du monde arabe. Une manière de raconter, de filmer, de transmettre, qui nous ressemble, qui parle de nous. Quand vous soutenez un vidéaste qui raconte les quartiers de Tunis autrement, un illustrateur qui caricature la vie quotidienne avec tendresse, ou une podcasteuse qui donne la parole à des voix oubliées, vous ne faites pas qu’applaudir leur talent. Vous investissez dans une culture vivante, proche de vous, enracinée, mais tournée vers demain.
Un petit geste, un grand impact
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que chaque soutien compte. On pense souvent à tort qu’il faut “faire un gros don” ou “avoir beaucoup d’argent” pour faire la différence. En réalité, un abonnement mensuel à 5 ou 10 dinars, renouvelé chaque mois, permet à un créateur de payer son micro, sa connexion, voire tout simplement son café pour enregistrer.
Imaginez si 100 personnes versaient 5 dinars par mois. Cela devient un revenu stable, une base solide. Et cela permet surtout au créateur de se concentrer sur son contenu, plutôt que de chercher en permanence des moyens de survivre.
Et si on arrêtait de ne valoriser que ce qui vient d’ailleurs ?
Il est temps de poser cette question : pourquoi sommes-nous si prompts à payer pour des plateformes internationales, et si hésitants à soutenir les talents d’ici ? Pourquoi un abonnement à Netflix nous semble normal, mais une contribution à un artiste local suscite encore un doute ?
Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais de prendre conscience. Parce que derrière cette réalité se cache un enjeu plus large : celui de l’autonomie créative. Plus un créateur est soutenu localement, plus il est libre dans ses choix, plus il peut innover, expérimenter, créer sans se brider.
Un engagement simple, accessible et valorisant
Soutenir un créateur local aujourd’hui, c’est plus facile que jamais. Grâce à des plateformes comme Ba9chich.com, il est possible de contribuer de manière simple, transparente, et en dinars tunisiens. Pas besoin de carte internationale, ni de comprendre un système complexe. Et en retour, vous accédez souvent à du contenu exclusif, plus personnel, plus proche, qui crée une vraie relation.
C’est une nouvelle forme de mécénat, moderne, décentralisée, participative. Et c’est surtout une façon concrète de dire à ceux qui créent : “Ton travail a de la valeur, et je suis prêt à le reconnaître.”
En conclusion : un petit pas pour vous, un tournant pour eux
Soutenir les créateurs de contenu locaux, c’est bien plus qu’un clic ou un don. C’est un acte de confiance, un engagement envers une autre manière de consommer la culture, l’information, le divertissement.
C’est refuser l’idée que la créativité d’ici ne vaut que si elle est validée par ailleurs. Et c’est choisir de faire partie d’un écosystème où chacun, à sa manière, peut faire une vraie différence.
Alors, qui avez-vous envie de soutenir aujourd’hui ? Un·e créateur·trice que vous admirez en silence depuis des mois ? Il est peut-être temps de passer à l’action. Et de changer, à votre échelle, le paysage créatif de demain.